@ -172,7 +175,7 @@ J'ajouterai qu'on s'aime détester ce que l'on trouve détestable, ou qui paraî
Et ces réflexions, cette introspection, créent facilement des effets de groupe, de clan, des biais d'attribution.
\s-2Page 82\s0, Bégaudeau est visionnaire.
Il prévoit le conditionnenement des salaires des profs à leur mérite, à leurs performances, ce qui, quelques années plus tard, est en discussions.
Il prévoit le conditionnement des salaires des profs à leur mérite, à leurs performances, ce qui, quelques années plus tard, est en discussions.
Il avance que c'est tout simplement parce qu'il est insupportable pour les bourgeois qu'une personne touche un salaire simplement pour faire son travail (sans pression constante d'une hiérarchie, présente pour l'évaluer de toute part je suppose).
La valeur d'un geste doit être liée à une valeur marchande, sinon le bourgeois ne la voit pas, il ne comprend pas.
Le bourgeois ne voit d'ailleurs plus que le commerce, et son monde devient flou: le sourire de la boulangère est-il sincère ou est-ce un argument de vente\*[*]?
@ -303,7 +306,7 @@ Comme ce n'est pas le sujet et qu'il n'a jamais eu la prétention d'en apporter,
Défaut qui est peut-être nécessaire pour rester digeste: le livre est vraiment court, probablement pour attirer des lecteurs timides.
Le livre décrit très bien une certaine tranche de la population et ses défauts, sa
.I bêtise ,
parfois sa paresse, et au fond, sa malhonnêteté et sa lâcheté.
parfois sa paresse, et surtout, sa malhonnêteté et sa lâcheté.
Au fond, Bégaudeau critique avant tout certains sophismes, souvent employés par les mêmes personnes pour justifier l'injustifiable (ou l'inavouable).